Dans les filets (again !)

Un nouvel arrivage aux parfums de pop, de jazz, d’Afrique et de Jamaïque, avec une touche de classique pour finir dans la sérénité. Prêt(e) pour le voyage ?




LAEL NEALE

‘In Verona’
extrait de l’album “Stars eaters delight”



Amoureux de la ligne claire, ce disque est fait pour vous ! Enfin du rock qui ne fait pas de bruit.

Dépouillement pop, arrangements minimalistes, boîtes à rythmes antédiluviennes, voix fraîche et candide sont au menu du répertoire. 8 titres en 35 minutes, le tout servi sans fioriture inutile.

Un léger parfum de psychédélisme papillonne au-dessus de Vérone où nous entraîne le morceau de bravoure de l’album, tandis qu’une éolyre tintinnabule.

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  FATOUMATA DIAWARA

‘Nsera‘
extrait de l’album “London KO”

Fatoumata Diawara est une chanteuse, guitariste et actrice malienne. On l’a vu notamment dans le film ‘Timbuktu’ ou au côté d’Omar Sy dans ‘Yao’. Elle a participé durant 6 ans à l’aventure du Royal de Luxe et tient le rôle de Karaba dans la comédie musicale ‘Kirikou et la sorcière’. On compte aussi Herbie Hancock, Dee Dee Bridgewater et Oumou Sangaré dans son CV...

Elle s’est ici entourée d’artistes avec lesquels elle a tissé des liens au fil de ses rencontres et non des moindres. Damon Albarn (Gorillaz, Blur et tant d’autres projets) est présent sur pas moins de 6 titres, dont celui d’ouverture que vous retrouvez en écoute. Le chanteur M (elle est présente sur son disque ‘Lamomali) est venu lui rendre la politesse. Roberto Fonseca, pianiste jazz afro-cubain avec qui elle a réalisé l’excellent ‘At home’, enregistré live à Marciac est aussi de la partie. Sans oublier l’angélique chorale du Brooklyn Youth Chorus.

Un album qui donne la pêche !

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INNA DE YARD

‘Fire burn’
extrait de l’album “Family affair”


Sur le principe du Buena Vista Social Club, le collectif Inna de Yard invite les vieux de la vielle en version reggae.

Cuivres moelleux, percussions légères, harmonies caressantes et basse indispensable, tous les éléments jamaïcains sont présents, illuminés par les voix d’or des légendes du passé (Cedric Myton, Winston McAnuff,  Keith Rowe ou Johnny Osbourne pour ne citer que les plus connus).

Ici on retrouve le riddim du fameux ‘Fire Burn’, entonné par Kidus I.

Enregistrée au jardin (in the yard), la fine équipe joue à la cool sous le soleil et on entend presque les vagues sur le rivage au loin...           

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LIMOUSINE

‘Hula hoop (pour toi)’
extrait de l’album “Hula hoop”


Laurent Bardainne s’installe naturellement dans le paysage du jazz francophone, notamment avec Tigre d’Eau Douce son dernier groupe en date, qui a vu la participation remarquée de Bertrand Belin pour le titre ‘Oiseau’. Il a auparavant offert son talent au groupe Poni Hoax, au Supersonic de Thomas de Pourquery, au duo Cassius ou encore à Tony Allen.

Il revient ici en Limousine, un quartet dans le même esprit d’un jazz décomplexé, aux mélodies faciles d’accès, au groove onctueux, ouvert aux mélanges et aux vocalistes de passage. On note entre autres le rappeur Akhenaton d’IAM, Victor Solf et Malik Djoudi.

Ici, la version instrumentale d’ouverture du morceau ‘Hula hoop’, introduite par une mélopée aux accents éthiopiens qui se développe ensuite sur une base simple et calme, sorte de rock planant qui laisse la part belle à l'orgue seventies et à une guitare échappée de chez Cure. Mention spéciale à la discrète et superbe modulation qui ponctue et relance à chaque fois le cycle de la mélodie.

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SHANI DILUKA

‘Veridis Quo’
extrait de l’album “Pulse”



VANESSA WAGNER

‘Opus X’
extrait de l’album “Mirrored”


2 disques récents par 2 femmes pianistes se recoupent par le choix de 2 compositeurs communs (Philip Glass et Moondog) et explorent tous deux l’univers de la musique minimaliste.

Shani Diluka avait déjà abordé les minimalistes dans ‘Road 66’, album officiel de la Folle Journée de Nantes 2014 consacré au répertoire moderne américain. Elle y revient plus précisément sur ‘Pulse’ où elle tisse des liens jusqu’aux musiques électroniques puisqu’elle y reprend 2 morceaux de Daft Punk. Son album‘Cosmos : Beethoven et raggas indiens’ en 2020 avait déjà prouvé qu’elle aime à connecter les styles qui n’apparaissent pas, au premier abord, devoir se marier.

Vanessa Wagner aborde elle aussi les régions de l’intimiste et du dépouillement avec Ryuichi Sakamoto, récemment disparu et des compositeurs moins célèbres, tel les français Camille Pépin, Melaine Dalibert et Sylvain Chauveau. Également au programme cet ‘Opus X’ de la plume de Léo Ferré où l’on retrouve ces accords enchaînés qu’il utilisa maintes et maintes fois et qui constituent la signature harmonique du poète.

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